L'Alliance Internationale de la Biomasse Textile : une vision "glocale" pour réinventer la filière
Face à une industrie textile responsable de 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et d'un quart de la pollution microplastique des océans, l'Alliance Internationale de la Biomasse Textile (AIBT) propose une rupture systémique : produire localement des textiles biosourcés, compostables et traçables, issus de résidus agricoles.
11/19/20252 min temps de lecture
Fondée en 2024 au Canada sous l'impulsion de Julien Tougeron, ancien président de French Tech Montréal, l'AIBT repose sur un modèle "glocal" combinant vision mondiale et ancrage territorial fort. Les membres de l'Alliance travaillent avec les coopératives agricoles pour transformer des déchets en ressources : tiges de maïs, feuilles de lentilles, poussières de bois deviennent des fibres textiles durables, respirantes, biodégradables en moins de deux ans (Le Petit Journal).
Une innovation partagée contre le greenwashing
Basée sur l'acide polylactique (PLA), l'innovation textile développée par Véloise offre une durée de vie deux fois plus longue que le polyester, sans microplastiques, et se dégrade en moins de deux ans (Maudits Français). Conscient des limites d'une approche individuelle face aux géants du secteur, Julien Tougeron a pris la décision stratégique de partager son brevet pour créer une dynamique collective, donnant naissance en 2024 à l'Alliance qui fédère plusieurs entreprises autour de standards éco-responsables (Maudits Français).
Un mouvement français et européen
En France, des initiatives convergentes émergent. Le Centre Européen des Textiles Innovants (CETI) travaille en partenariat avec des coopératives agricoles sur trois biomasses - déchets du lin oléagineux, du lait et de la laine - pour créer des alternatives durables via une chaîne de production 100% française ou européenne (The Good Goods).
Selon l'ADEME, la France, couverte à 90% de forêts et terres agricoles, dispose de ressources variées comme le lin et le chanvre, dont elle est un des principaux producteurs européens, constituant des alternatives écologiques au coton et aux fibres synthétiques (ADEME Infos).
Des défis économiques et d'échelle
Le principal défi reste économique : le textile biosourcé coûte quatre fois plus cher que le polyester classique (Maudits Français). Toutefois, plusieurs marques de luxe européennes ont déjà adopté ces innovations, démontrant une acceptation du marché haut de gamme.
Le secteur fait face à deux freins majeurs : les coûts de production élevés nécessitant un passage à l'échelle, et l'acceptation sociale, certains consommateurs conservant des idées reçues sur les matériaux biosourcés (ADEME Infos).
L'Alliance poursuit son déploiement en Asie du Sud-Est et vise l'Europe dès 2026, portant une vision de textile moins dépendant des chaînes mondialisées, plus respectueux des ressources locales et aligné sur l'objectif 12 des Nations Unies pour une consommation et production responsables.
Pour les membres de l'ITBA-AIBT, cette dynamique collective représente une opportunité de participer activement à la construction d'une filière textile réellement durable, ancrée dans les territoires tout en bénéficiant d'une reconnaissance internationale.
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